mardi 14 septembre 2010

Petite fille à Grand papa

À 26 ans j'ai l'énorme chance d'avoir à mes côtés mes 4 grands-parents...

Et là, je vous parle au sens figuré bien sûr, n'allez pas vous imaginez qu'ils sont présentement dans mon lit toute la gang à se rrrrrouler des "r" pis à se faire une game de carte.

Non, quand même , on a beau être une famille unie, qu'on est pas rendu aux échanges de dentiers!

Sans farces, quel bonheur que j'ai d'avoir, encore dans ma vie, ces personnes caricaturés, typiques et sages...sages par la force des choses. Sages parce qu'elles en ont bavé et travaillé une SOLIDE shot, sages parce qu'elles ont tout vécu ou presque. Non, mais quand t'es passé de la charette au dernier char Hybride, de la chandelle aux black light, de l'accouchement dans neige à l'épidurale dans un hot tub ou encore de l'arrivée du téléphone au tout nouveau Iphone Touch Sun Screen Super High Sensitivity Blue Tech HD...j'veux dire..t'as TOUT VÉCU!

J'ai la chance d'avoir tous les êtres qui me sont chers encore dans ma vie. Aucun deuil n'a été infligé à mon coeur ( bon, c'est sûr que quand Philippe Laterreur, mon chum de l'époque, ma crissé là pour une fille de st-rock qui jouait du tam-tam, j'ai pleuré en position foetale pendant un moment...soit...3 ans et demi), mais sinon rien. Pas de funérailles, pas de services, pas de lourdeurs...souvent dû en raison des ptites sandwiches au pain blanc du buffet. Faudrait d'ailleurs qu'ils songent à changer les sandwiches, c'est soooo last century! Je leur recommanderais des tappas à la place, tellement in et idéals pour les 5 à 7 de deuils. Anyway...

La seule chose plate que je constate c'est que plus le temps avance plus je sais que l'inévitable ne sera pas évité.

Je vais mourir, ils vont mourir.

Oui, je sais. Ça frappe. Et moi, c'est aujourd'hui que la réalité ma frapper en plein visage lorsque j'ai su que Grand-Pa était ré-rentré à 'pital , comme le dirait si bien ma grand-mère.

Mon petit grand-papa Deschamps toé...

Grand-Pa qui faisait des "maudites de bonnes bines".

Bon, y'avait plein d'autres qualités, mais moi j'ai "stické" sur ces "maudites de bonne bines".

Y'avait même une chanson qui allait avec sa préparation de "bines".

"Des bines, des bines, des maudites de bines. Des bines à babines, des bines à babounes, des bines à babines à babines à babounes. Des bines, des bines pis du steak à "sprin".

Bon, je le sais que ça fait un peu mongol de chanter une toone de "bines" en faisant des bines...surtout que ça prenait 24 heures faires ses calines de bines, mais bon, y trippait et moi avec! Pis moi non plus je le sais pas c'est quoi du steak à "sprin". Je vous reviens là-dessus...

Je me souviens aussi des "rides" de camion du dimanche matin pour aller au village acheter des ptits gâteaux Vachon..et là quand je dis DES, je dis toutes les sortes de ptits gâteaux Vachon! Ok, peut-être pas les Miami au coconut rose là, mais tous les autres! Avec Grand-Pa, on déjeunait, dinnait, soupait aux ptits gâteau Vachon!

Pis si c'était pas des gâteaux...c'était des maudites de bines! Par chance, j'ai toujours eu une bonne génétique.

On est tous ben "tights" chez nous, merci mon dieu!

Après nos repas "top santé", on écoutait souvent la casette de la Compagnie Créole. C'est là qu'on avait le droit de conduire le camion sur ses genoux en chantant haut et fort: " On peut danser ensemble collés-collés, on peut péter ensemble collés-collés, on peut puer ensemble collés-collés!!!" On ca-po-tait, vous aurez remarqué, un vrai hurluberlu de la chanson mon grand-père. Bon, c'est sûr que j'ai déjà vu plus responsable que ça. J'avoue qu'il y a plus sécuritaire que de laisser sa petite fille de 7 ans conduire un truck en s'empiffrant de gâteaux pis en chantant des toones de pet. Mais laissez-moi mes souvenirs ok? Surtout ceux de grand-pa, ils valent de l'or... comme ses bines.

Mais comme un bon repas, toute bonne chose à une fin. Du moins, c'est ce que mon père m'a fait comprendre en me disant que Grand-Pa ne sortira pas de la 'pital cette fois-ci.

Ouin...même si je pouvais vous donner la définition de chaque mots, tous mis ensemble, la phrase ne fait pas de sens.

Je ne la catch pas. Et là, on se résonne, on rationnalise, bref on agit en adulte plate.

On se dit : " Ouin, c'est sûr qu'il n'est pas jeune-jeune, on devait s'en attendre. C'est moins souffrant de perdre quelqu'un de 81 ans, c'est comme inévitable. Je suis déjà chanceuse de les avoir connu aussi longtemps.".

NON!!! Non, non, non! Je les veux à 27-28-29 pis 30...en fait à mes 62 ans je nous imaginais jaser de manger-mou ensemble! Common, restez donc, on va tripper!

Mais ça l'air que c'est pas de même que ça marche!

Du moins, c'est ce que Jésus m'a dit quand je lui ai texté mes prières.


Grand-Papa, je t'envoie mes plus douces et chères pensées.

Mon coeur te serre fort, pendant que mes souvenirs pansent ma tristesse.

Merci pour tous les fous rires, les petits gâteaux et les plus grands sapins de Noël.

Merci pour les cuiellettes illégales de bleuets sur le golf et pour tes histoires de pêches si incroyables.

Merci de m'avoir expliqué l'histoire du petit Jésus...1012 fois!

Merci pour ta sagesse si bien retransmise.

Merci pour ta présence aussi précieuse qu'elle ait été .

Je te jure de prendre le temps et d'aller te lire ces mots...et surtout de te demander:

" C'est quoi au juste du steak à sprin?"


Je t'aime grand-pa'.

Stéphanie xxxx

vendredi 20 novembre 2009

Bienvenue à moi.

Wow...un blog, mon premier...
À l'âge de 6 ans je n'aurais jamais cru qu'un jour j'écrirais dans le vide pour quelqu'un, quelque part.
Me voilà, ici, dans une petite case, dans ce foutu monde de technologie...bien loin de mon
"Ini-mini-magie-mot" et de mon journal intime aux pages teintées de pastel et parfumées...ouache...d'un parfum cheap trop intense pour des narines de petite fille de 6 ans.
Voyons voir ce que cette espace vide et weird me réserve.
Voyons voir quel parfum se dégagera de ces mots un peu futiles et sans aucune prétention.
Voyons voir si ça bon!

Le fruit Deschamps